Remarques :
Fin du Déprimage :
Les 500°C ont été dépassé, si vous pâturez les prairies temporaires fertiles ou les précoces, on ne parle plus de déprimage mais d’étêtage. Cette pratique pénalisera les rendements en fauche sur la coupe à venir.
Semis des prairies :
Pour maximiser ses chances à l’implantation de la prairie, on conseille un semis entre le 15 mars et le 15 avril pour s’affranchir au maximum des conditions limitantes (sécheresse et eau). Cette année, rare sont ceux qui ont déjà pu semer.
Rénover ses prairies par le sur-semis :
À la sortie de l’hiver, vous avez pu constater que certaines parcelles étaient peu couvertes par la végétation. Se pose alors la question de quelle méthode de rénovation choisir pour améliorer ces prairies permanentes ou temporaires.
Le sur-semis est adapté sur des prairies moyennement dégradées c’est-à-dire avec 15 à 30% de sol nu et avec moins de 40% d’espèces désirées. Son objectif est de regarnir une prairie dégradée en réimplantant des espèces fourragères sans retourner la prairie donc sans perdre de production.
La difficulté réside dans l’implantation car la prairie déjà installée va venir concurrencer le semis, d’autant plus au printemps avec la reprise en végétation. Pour favoriser les conditions d’implantation, il faut intervenir sur une végétation rase (après passage d’animaux ou broyage) et ouvrir le couvert avec un passage d’une herse de prairie par exemple. Le choix des espèces fourragère est aussi déterminant, on privilégiera des espèces à implantation rapide et ayant une bonne couverture du sol. Outre ces quelques différences, l’itinéraire technique est le même que pour l’implantation des autres prairies pour le semis (ne pas diminuer la dose de semis, semer à dose pleine), et bien rappuyer en suivant. Post-semis, il faudra veiller à maintenir la végétation rase pour favoriser l’accès à la lumière des jeunes plantules.
Ensiler :
Certains ray-grass italien ou autres espèces très précoces sont en avance. Vu la météo, il n’est pas possible d’intervenir, il faut attendre et donc se contenter d’une qualité moyenne. Deux solutions s’offrent à vous :
- Faucher dès que les conditions le permettront à nouveau et faire ensuite une 2ème fauche. La conséquence est qu’il y aura moins de rendement et l’ensemble permettra d’avoir un peu de qualité.
- Attendre les 700°C jour pour ensiler et obtenir une qualité moyenne mais avec du rendement.
L'herbe vous dépasse ?
En pleine pousse, on vous conseille un temps de retour de 21 jours sur les parcelles. Si vous vous faites dépasser par l’herbe, débrayez certaines parcelles. C’est-à-dire que vous ne les pâturées pas mais les réservées pour une fauche, vous pâturerez les parcelles suivantes.
Si vous ne les sortez pas du circuit du pâturage, vous allez pâturer de l’herbe avec un stade trop avancé et donc avec une valeur alimentaire très faible ce qui pénalisera votre production (lait/viande/croissance).