Préparer son pâturage dès aujourd’hui pour assurer la saison
En moins d’une semaine, nous avons gagné entre 60 et 70°C. Ce qui nous fait dire que d’ici la fin du mois de février, nous devrions atteindre les 250°C base 0-18° au 1er février, ce qui correspond à la mise à l’herbe pour les prairies temporaires de type précoce et fertiles (ex ray grass), peu de temps après, nous atteindrons les 300° pour le pâturage des prairies permanentes et ainsi de suite.
En hiver, il faut que vos parcelles aient eu un temps de repos en moyenne de 90 jours, selon les espèces.
Votre 1er tour doit permettre de nettoyer les prairies. Il est primordial de nettoyer les prairies des herbes sèches de l’hiver qui vont les empêcher de partir en végétation.
Gérer la sortie des animaux :
Première action faire un apport de chlorure de magnésium à tous les animaux pour éviter les problèmes de tétanie d’herbage.
- Pour la sortie des animaux, il faut prendre en compte la transition alimentaire des animaux sur 21 jours pour ne pas bousculer le rumen.
Le retour à l’herbe doit être progressif (2h par jour puis augmenter à 4h, à 8h et enfin sur 24h).
- Si les animaux entrent et sortent tous les jours : le matin, avant de partir, et le soir ils doivent recevoir du foin à l’auge.
S’ils sont dehors avec l’accès à une parcelle parking : ils doivent avoir en permanence du foin à disposition.
- S’ils pâturent les parcelles avec les refus de l’automne, les animaux peuvent être 100% en pâture. Dans ce cas faire manger en priorité les parcelles où il y a le plus de refus de l’automne. Cela assura la transition alimentaire.
Est-ce que je peux sortir aujourd’hui mes animaux ?
Oui si vous avez des prairies avec de la biomasse sèche de l’hiver. Il faut aussi suffisamment de surface à nettoyer pour tenir jusqu’au 250°C base 0-18° au 1er février.
Le déprimage sur les prairies de fauche précoce peut commencer en même temps que les apports d’engrais notamment pour les agriculteurs en agriculture biologique sans fumier. On choisira de préférence les parcelles qui se sont salies, les parcelles de fauche très précoce (ensilage ou enrubanné de ray grass annuel) mais cela risque de pénaliser le rendement. Cette méthode permet de faire consommer l’herbe non pâturée avant l’hiver et de faire une transition alimentaire car les animaux consomment l’herbe sèche de l’hiver avec de l’herbe jeune. Elle a également un impact sur la prairie en favorisant le tallage des graminées et augmente la proportion de feuilles. Elle permet aussi de décaler la période de fauche afin de la retarder à une période moins humide pour la récolte. Il faut cependant vérifier que la prairie est suffisamment portante. Les règles de pâturage s’appliquent de la même manière que le reste de l’année, les animaux ne doivent pas consommer les gaines des graminées. Il faut veiller à ne pas surpâturer si la surface est trop petite : on augmente la superficie des paddocks ou on change de paddock plus rapidement. Au contraire, si les paddocks sont trop grands, il y a un risque de refus et de gaspillage.
Il est encore tôt, les températures ne permettront pas un vrai départ en végétation. Il faut que vous ayez un retour prévu sur la première parcelle pâturée de 40 jours. Par exemple, dans un système à 3 jours de présence par paddock, il faut compter 15 paddocks.
- Pour les autres, préparer la sortie à l’herbe, c’est allouer un parcellaire de pâture au printemps à chaque lot.
Avant la pleine pousse du printemps, les parcelles de fauche tardives peuvent être déprimées avant les 500°j base 0-18° au 1er février.
Pour cela on compte sur une alimentation 100% herbe, en pleine pousse, 25 à 50 ares/UGB à relativiser selon la production de la prairie.
Les règles de pâturage s’appliquent de la même manière que le reste de l’année.
Le découpage de ces paddocks doit tenir compte de l’accès et l’accès à l’abreuvement.
Profiter de la légère pluie qui a ramolli la terre pour planter vos piquets de clôtures.
