En février et mars les pluies ont été faibles. Les préparations du sol ont été faites dans de bonnes conditions, sans être interrompues. Les semis ont pu se réaliser tôt, de façon « regroupés ». 70% des maïs étaient semés avant le 15 avril.
Avec une incertitude forte sur la disponibilité en eau pour cet été, les agriculteurs ont cherché à semer les sojas plus tôt que d’habitude. Ainsi ce sont 40% des sojas qui étaient semés avant le 1er mai, au lieu des 10 à 20% habituels.
Au 1er juin, les maïs étaient entre les stades 8 et 12 feuilles. De rares tours d’eau ont été lancés début juin sur les sols à faibles réserve hydrique. Par la suite, les pluies ont été régulières sur le mois de juin. De façon globale, l’irrigation a débuté sur une moitié nord du département à partir du 20 juin.
Les maïs semés fin mars sont arrivés à floraison mâle fin juin, avec une avance de 8 à 10 jours.
Les sojas sont arrivés à floraison fin juin, ce qui correspond à la normale.
Pendant la phase de floraison du maïs, de fin juin à mi-juillet, le cumul d’évapotranspiration a été inférieur à la moyenne permettant aux irrigants de répondre aux besoins de la culture sur ce moment clé. Passé la mi juillet les températures ont connu une forte hausse et en l’absence de pluie le rythme de l’irrigation a été plus soutenu.
La fin de l’irrigation sur maïs a débuté au 20 août pour se terminer au 1er septembre.
Le soja a eu un développement "normal" avec une floraison dans de bonnes conditions.
L’irrigation a permis de répondre aux besoins sur toute la campagne d'irrigation.
La fin de l’irrigation sur soja a débuté au 1er septembre pour se terminer entre le 10 et le 15 septembre. Le soja n’a pas connu une avance de stade comme le maïs.
Les enseignements de cette campagne:
- Préserver au maximum sa réserve en eau du sol, avec une bonne structure et un bon enracinement des cultures. L’attention portée au sol est essentielle.
- Assurer un bon entretien du matériel d’irrigation pour éviter le plus possible des arrêts d’irrigation liés à des pannes, des casses.
- Utiliser des outils d’aide à la décision type sondes pour piloter son irrigation.
- Tendre vers la tactique d’évitement pour que les floraisons arrivent avant les fortes demandes climatiques (semis précoces) et une fin d’irrigation avant d’éventuelles restrictions en eau.
- Enfin, continuer à se poser les bonnes questions sur son exploitation pour trouver les bonnes réponses. Chaque cas est différent, votre conseiller irrigation est là pour vous apporter écoute et vous aider à trouver votre ou vos solutions.